Roberto MATTA (1911 – 2002)
Peintre chilien, Roberto Matta étudie l'architecture à Santiago du Chili, discipline qu'il abandonne rapidement. Dès 1931, il s'installe en France où il travaille dans l'atelier de Le Corbusier entre 1934 et 1935. Il poursuit son apprentissage à Londres chez Walter Gropius et László Moholy-Nagy (fondateur et le directeur du Bauhaus). À la fin des années 1930, Matta voyage dans toute l'Europe
Il se consacre ensuite à la réalisation de dessins et de peintures inspirées par les artistes surréaliste, notamment Salvador Dali et André Breton. Il devient ensuite un des chefs de file dans l'utilisation de "l'Automatisme", une méthode novatrice pour faire jaillir les flux de pensées du subconscient afin de les utiliser dans la création artistique.
A la demande de Marcel Duchamp, Matta se rend à New York lors de la Seconde Guerre mondiale, où sa créativité se nourrit notamment de l'expressionnisme abstrait américain. Il donne des conférences et reçoit beaucoup de jeunes Américains dans son atelier, notamment Jackson Pollock.
A la suite d’un voyage au Mexique en 1941 l'artiste s’intéresse à la culture précolombienne. Il continue à travailler et d'exposer à New York tout au long des années 1940, puis retourne en Europe en 1947 et rompt officiellement avec les surréalistes. En septembre 1947, se déroule sa première exposition monographique à Paris.
Dans les années 1960 Matta se tourne vers les thèmes socio-politiques contemporains, tout en étant toujours fortement influencé par ses racines surréalistes. En 1964, en hommage au dirigeant communiste Julian Grimau, exécuté en Espagne, il peint "Les Puissances du désordre". En janvier 1968, Roberto Matta participe au premier congrès culturel de La Havane, à Cuba et participe activement aux événements de mai 1968 en France.
Roberto Matta utilise également d'autres médiums artistiques, comme la gravure et la sculpture en bronze. Il reçoit de nombreux prix au cours de sa vie. D'importantes expositions de son oeuvre sont organisées dans le monde entier, aux États-Unis, au Japon et en Europe. Son travail est visible dans les collections des musées du monde entier.