Louis VUILLERMOZ (1923 – 2016)
Petit-fils et fils de lithographe, il débute ses études à l’École des Arts appliqués Duperré à Paris de 1938 à 1939, étudie ensuite à l’École des Beaux-arts de Lyon et revient à Paris pour entrer à l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris. De 1951 à 1952, il est pensionnaire de la Casa Vélasquez à Madrid.
Dès son mariage avec Josette Baur, artiste peintre comme lui, Louis Vuillermoz s’installe à Saint-Maur où il reste jusqu’à son décès. Dans les années 1950, il collabore avec Jean Cocteau, Salvador Dalí et Léonor Fini. Il obtient de nombreuses commandes et acquiert ainsi une certaine renommée. Il réalise en particulier des peintures murales pour la Compagnie générale Transatlantique et compte parmi les nombreux artistes sollicités lors de la construction du paquebot France. Une école de Créteil reçoit aussi un de ses décors et il signe un vitrail dans l’église d’Orbe en Suisse.
Sociétaire du Salon d'automne, du Salon de la Société nationale des Beaux-arts dont il est membre du comité, il expose régulièrement au Salon des Indépendants, au Salon du Dessin et de la peinture à l'eau, au Salon des Peintres témoins de leur temps, au Salon Terre latine et au Salon Comparaisons. De nombreuses récompenses jalonnent son parcours dont le second prix de Rome en 1948, le Grand prix des Beaux-arts de la ville de Paris en 1957, le Prix Sandoz en 1990. Il est Président de la Société des Artistes du Val-de-Marne de 1972 à 2006.
Il crée en 1970 l'atelier de lithographie de Saint-Maur alors rattaché au musée. Sous sa direction, des ouvrages de bibliophilie dont l’ouvrage de Gaston Gentillon « Häftling, Forçats en Allemagne Hitlérienne ». Depuis la création de l’association des Ateliers d’art Saint-Maur en 1985, il y dispense des cours de lithographie jusqu’à sa retraite en 1995.
La nature est une source d’inspiration inépuisable. Les rives des Bords de Marne ou du petit Morin, le Bras du chapitre à Créteil, mais aussi des paysages d’Espagne ou de Bretagne sont des sujets traités à l’aquarelle ou à l’huile puis en lithographie. La fluidité de son traitement de l’aquarelle s’accorde avec un graphisme sous-jacent très précis qui rappelle l’œuvre de Dunoyer de Ségonzac.
Parallèlement, le thème de la Création jalonne ses recherches. En effet, l'essentiel de son œuvre interroge le mystère de la création et de l'apparition de la Vie. Son ouvrage L’Univers sans limites, débuté en 1967, composé de trente-sept estampes originales et dix-sept poèmes illustrent les grandes phases de l’évolution, de l’atome à la naissance de l’Homme et à la conquête de l’espace. Terminé en 1984, une exposition est alors organisée au musée de Saint- Maur. Lors de la restauration de la Villa Médicis, la ville de Saint-Maur lui commande une œuvre, marouflée sur le plafond de la salle d’exposition du rez-de-chaussée, qui reprend ce thème.
